Michelle, assistante de surveillance pénitentiaire (Rosetta)
Occuper des gens
« En fait, j'ai commencé comme assistante de surveillance un peu par hasard. Je suis originaire du Limbourg mais quand j'ai déménagé à Anvers par amour, j'ai dû chercher un travail à proximité. Ce qui m'a attiré dans la description de fonction ? Le fait de m’occuper des gens. Cela crée sans cesse des défis. Faire la même chose tous les jours ou m'asseoir derrière un bureau, très peu pour moi !
Comme j'avais moins de 26 ans, j'ai commencé avec une convention premier emploi. Ce qui signifie que l’on passe un entretien d'embauche et, si tout se passe bien, on peut commencer peu de temps après. Grâce à cette convention, on peut réellement tester le job. »
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« Le plus intéressant dans mon travail ? En fait, tout ! C'est très diversifié ; amener les détenus à leur rendez-vous avec leur avocat, gérer la distribution des repas, accompagner les promenades... Mais le meilleur, c'est l'ambiance au sein de l’équipe. Cela peut sembler un peu fou parce qu’on travaille dans une prison. Mais avec notre métier, on construit une relation de confiance très étroite entre collègues. Il faut pouvoir se faire confiance aveuglément. Après notre shift, on sort presque toujours boire un verre, manger ou faire du shopping ensemble.
J'ai aussi beaucoup appris. Le plus important ? Comment traiter toute le monde de manière égale. C'est une partie importante de notre travail. Il faut pouvoir faire de la place à ce que les détenus ont fait. En tant qu'assistants de surveillance, on n’est pas là pour rendre leur peine plus difficile, mais pour qu'elle se déroule correctement. Ici, je peux sans cesse apprendre et grandir. Et chaque jour, je me sens plus fière parce que je m'améliore dans mon travail.
Je n'aurais jamais pensé que ce job me conviendrait. Mais maintenant que je le fais, il me procure une immense satisfaction. Il fait vraiment partie de moi. Quand j'ai commencé, tout le monde pensait que j'étais folle. Mon père et mon copain n'aimaient pas trop cela non plus. Maintenant qu'ils voient à quel point j'aime mon travail, ils sont très contents. Et moi aussi ! »