Testimonial Marianne, assistante sociale
Prendre soin des autres, j’ai ça dans le sang
« Pendant mes études en Criminologie, j’ai fait un stage en prison et après avoir obtenu mon diplôme, on m’a demandé si je voulais intégrer le service social. Le choix était vite fait. Ici, nous travaillons avec les gens les plus fragilisés de la société, ce qui explique pourquoi il est tellement important de proposer des soins sur mesure. J’apporte ma pierre à l’édifice en réglant un maximum de choses pratiques pour eux, pour qu’ils soient en ordre sur le plan socio-administratif. Je recherche, par exemple, une adresse de référence pour eux ou je veille à ce qu’un peu d’argent leur parvienne de leur compte en banque. Pour nous, ça peut sembler anecdotique, mais pour eux c’est énorme. Sinon, ils auront un arriéré à leur sortie et ce cercle vicieux se perpétuera.
Parfois, je cours de gauche à droite pour veiller à ce que tout soit réglé. Quand je mords dans quelque chose, je ne lâche pas facilement le morceau ! Je tiens aussi beaucoup à régler ces choses et, par la même occasion, à prendre soin d’eux. Je le fais aussi chez moi à la maison. J’ai ça en moi, tout simplement. Les gens, ici, m’en sont très reconnaissants. Non seulement je vois le résultat, mais eux aussi bien sûr. Mon travail est très concret et je peux ainsi leur faire vraiment très plaisir. »
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Contact avec la famille
« Je suis aussi le point de référence pour la famille et les personnes de contact. Maintenir le contact avec la famille est essentiel. Je fais en sorte qu’elle puisse venir rendre visite, ainsi je réunis les gens. La vie en prison est dure et en œuvrant de la sorte, je veille à ce qu’on ne doive pas la vivre en solitaire.
Je reçois même régulièrement des e-mails de Norvège, de la part de la sœur de quelqu’un qui est incarcéré ici. Son frère est faible d’esprit et elle est donc très inquiète. Elle utilise Google Translate pour pouvoir me contacter et j’essaie de prendre le temps de maintenir ce contact. »