Iene (assistant de surveillance pénitentiaire) sur son job
Le travail social comme base
« Avant de travailler en prison, j'ai obtenu un bachelier en travail social. Ce n'est pas une exigence pour le poste, mais c'est certainement une valeur ajoutée. Cette connaissance est dans mon sac à dos et je l'apporte au travail tous les jours. La communication est la base du professionnalisme. La patience, l'écoute active et une bonne conversation peuvent éviter beaucoup de problèmes.
En tant que fonctionnaire, nous avons un rôle d’exemple et il est important d'être conscient que notre comportement peut être copié. Par exemple, quand quelqu'un se met à crier, c'est souvent un signe d'impuissance. Il est important de rester calme, afin que l'autre puisse également retrouver son calme. »
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Une oreille attentive fait des merveilles
« L'image que beaucoup de gens se font d'une prison ne correspond souvent pas à la réalité. J’ai par exemple été surprise par le bon contact que j'ai avec les détenus. Il doit y avoir un équilibre entre contact et distance. Il est important qu'il y ait toujours une limite claire. Malgré le rapport de force, je constate que les détenus se confient à moi et des conversations plus profondes peuvent même émerger.
En tant que fonctionnaire, vous êtes souvent la première personne à capter certains signaux et vous pouvez agir en fonction. Par exemple, quand quelqu'un revient d'une visite de mauvaise humeur, je lui demande si tout va bien. Cela lui donne l'impression que quelqu'un le remarque et que quelqu'un est prêt à l’écouter. Bien sûr, il choisit d'y donner suite ou pas. Mais c'est ma façon de l’aider. »