Iseult sur son métier de juriste RH
La matière des RH au sein de la Justice est sans doute moins connue, mais elle est incroyablement intéressante parce qu’on entre en contact avec une foule de gens et de thématiques différentes.
« Après avoir travaillé pendant un an en tant qu’avocate-stagiaire, j’ai décidé de passer au service Personnel & Organisation à la Justice en tant que juriste. Ici, j’ai toujours le loisir de continuer à plaider, ce que je trouvais très chouette en tant qu’avocate, et le sujet m’interpelle énormément. Nous sommes responsables du cadre juridique pour tout ce qui concerne nos collaborateurs. Cela signifie que nous nous chargeons des procédures disciplinaires de tous les fonctionnaires et que nous nous focalisons sur le droit administratif, le droit du travail, voire, parfois, le droit pénal. Quand il y a des questions concernant les délais ou l’interprétation de la réglementation autour de cette matière au sein de la Justice, nous servons de point de contact. Outre l’application de la réglementation existante, des projets spécifiques exigent parfois aussi que l’on crée une nouvelle réglementation.
En 2017, un arrêté royal a par exemple été publié concernant les allocations et indemnités pour les fonctionnaires fédéraux. Nous ne veillons alors pas seulement à son application concrète au sein de la Justice, mais effectuons aussi une analyse juridique de cas concrets comme le système carcéral. Car l’équilibre que nous devons trouver est celui entre l’implémentation correcte des règles et l’intérêt des collaborateurs. Pour éviter toute difficulté d’interprétation, nous transcrivons aussi toujours soigneusement les règles, qui doivent évidemment aussi parvenir jusqu’au employés. De nombreux aspects sont à considérer et des connaissances de base génériques s’avèrent donc indispensables. »
[Lire plus dssous l'image]
Un environnement enrichissant
« Comme tout ce que nous faisons dans le service Personnel & Organisation concerne les collaborateurs, nous sommes aussi impliqués dans la concertation sociale. Quand je suis présente, c’est moi qui rédige les notules. Bien sûr, c’est plutôt un boulot administratif, mais il est très intéressant d’y participer en tant que juriste. Vous entrez évidemment en contact tant avec les syndicats qu’avec les pouvoirs publics et vous voyez aussi défiler les fonctions de management et les experts de différents services. Vous obtenez ainsi une vision plus globale de tout ce qui bouge au sein de la Justice, ce qui ne peut qu’enrichir vos connaissances. »
Une perle cachée
« Travailler en tant que juriste à la Justice, c’est tout à fait sensé. Les valeurs, dont le respect, l’intégrité, la justice, … correspondent parfaitement aux principes de base que tout juriste doit pouvoir appliquer. En outre, la Justice est une organisation au service des citoyens et, indirectement, j’y apporte ma pierre. Je travaille un peu plus dans les coulisses, c’est vrai, mais ce que je fais est essentiel pour que nos collaborateurs puissent avancer et que nous puissions garantir un service correct. »